Les cigarettes pourraient être « obsolètes » d’ici 10 à 15 ans et remplacées par des alternatives moins nocives selon André Calantzopoulos, le PDG de Philip Morris International (PMI), le leader mondial de l’industrie du tabac, qui s’exprimait le mois dernier en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
« Un monde dans lequel les cigarettes sont obsolètes est à portée de main », a déclaré M. Catzanpoulos au cours d’une intervention au Sommet de Concordia, un événement organisé à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le patron de PMI a toutefois indiqué qu’une mobilisation des gouvernements était indispensable pour atteindre cet objectif.
« Avec le cadre réglementaire adéquat et le soutien de la société civile, nous pensons que les ventes de cigarettes peuvent cesser d’ici 10 à 15 ans dans de nombreux pays », a-t-il précisé en plaidant pour que les organismes sanitaires mettent davantage l’accent sur les potentialités des alternatives à la cigarette dans le processus de sevrage tabagique.
S’il a regretté une certaine « résistance idéologique » de la part de nombreuses autorités sanitaires sur la question, il a précisé que les alternatives à la cigarette, et notamment la cigarette électronique et le tabac à chauffer, sont moins nocifs que la cigarette et ont un rôle à jouer pour aider les fumeurs à décrocher.
« Soyons clairs : ces produits ne sont pas sans risque et il est toujours mieux de ne jamais commencer à fumer ou d’abandonner complètement le tabac et la nicotine », a ajouté André Calantzopoulos, avant d’appeler les gouvernements à faire preuve de pragmatisme et à rejoindre le mouvement des alternatives à la cigarette pour éradiquer la cigarette.
Philip Morris International, comme les autres acteurs majeurs de l’industrie du tabac, a opéré ces dernières années un changement profond de son modèle économique, en souhaitant arrêter à terme de commercialiser des cigarettes pour se concentrer sur le marché des alternatives à la cigarette. PMI est notamment le leader mondial du tabac à chauffer avec son dispositif, IQOS.
Selon PMI, leur dispositif de tabac à fumer, qui chauffe du tabac à 300 °C sans entrainer sa combustion (qui intervient à 950°C), permet de réduire de 90% à 95% les émissions nocives tout en offrant aux utilisateurs une « expérience » similaire à celle de la cigarette.